Le VTT nécessite de l’équilibre, de la force et de l’endurance
Quel modèle choisir?
Le choix de VTT est vaste et varié: si on est féru d’ascensions, on ne choisit pas la même monture que si on préfère dévaler les pentes à tombeau ouvert. Les vélos hybrides sont parfaits en ville et pour les terrains faciles. Le «cross-country» s’adresse plutôt aux sportifs qui veulent se hasarder hors des sentiers battus à grande vitesse. Si on rêve de traverser les Alpes, mieux vaut choisir un «all-mountain». Pour les descentes, on préférera les modèles «enduro» ou «freeride/downhill». Il vaut mieux réfléchir au vélo le plus approprié pour l’usage qu’on souhaite en faire, et ne pas hésiter à demander conseil à un spécialiste. Les débutants seront probablement satisfaits d’un modèle «all-rounder».
Mais il y a aussi les e-bikes, à assistance électrique (VAE), dont le moteur intégré permet de réguler l’intensité des efforts. Par exemple, on grimpe plus facilement les côtes, pour ensuite profiter de la descente. «Les vélos électriques sont un marché en explosion, surtout chez les personnes qui ont peu de temps libre, ou chez les couples qui n’ont pas la même endurance», explique Daniel Schefer. «Ça leur permet de faire des balades ensemble sans que l’un d’eux soit distancé ou découragé par la forme physique de son/sa partenaire.»
Équipement: des vêtements adaptés
Conseil
Pannes
Comment assurer mon vélo... et mes cascades?
Comment me protéger si je cause un accident ou si on me vole mon vélo? Si votre vélo ou votre VTT électrique (assistance au pédalage jusqu’à 25 km/h) est volé chez vous, il est couvert par l’assurance inventaire du ménage de base. En revanche, un module complémentaire est nécessaire en cas de vol en extérieur ou d’endommagement, par exemple suite à une chute. Les sommes d’assurance incluses dans ces deux modules complémentaires de l’assurance inventaire du ménage sont souvent insuffisantes pour les vélos et VTT électriques onéreux. C’est pourquoi il est préférable de souscrire une assurance vélo spécifique pour une couverture totale.
Et si le cycliste se blesse, en plus des dommages à son vélo? En principe, l’assurance-accidents couvre les frais des blessures subies à vélo. Mais cela ne dégage pas le cycliste de toute responsabilité personnelle: si par exemple vous dévalez une pente à une vitesse excessive, par très mauvais temps ou avec des freins défectueux, il faut vous attendre à des prestations réduites.
En effet, d’après la SUVA, si vous faites un salto ou une pirouette, lâchez le guidon ou les pédales, vous avez pris des risques additionnels – et vous n’êtes donc plus entièrement couvert. Notre expert en cycles, Daniel Schefer, déconseille de jouer les casse-cous ou de tenter de reproduire ce qu’on a vu faire sur YouTube! «YouTube transmet une image faussée, car on ne voit que les acrobaties réussies. Et ce sont la plupart du temps des pros». Si vous souhaitez apprendre des figures et des sauts, faites-le dans un parc adapté, avec un encadrement professionnel».
L’ABC de la sécurité en VTT
- Trousse de secours
Emportez une petite trousse d’urgence dans votre sac à dos contenant au minimum des pansements et une crème désinfectante en cas de chute. - Accompagnement
Ne partez jamais seul dans des endroits isolés ou en montagne. N’oubliez pas que vous n’aurez peut-être aucune couverture téléphonique. - Coolness
Restez détendu si vous rencontrez des piétons ou des chevaux. Ne freinez pas brutalement, signalez votre présence et dépassez prudemment. - Fils barbelés
Attention: Si vous voyez des pieux le long du chemin, prenez garde à un possible fil barbelé tendu en travers du chemin! - Maintenance
Faites réviser régulièrement votre vélo par un mécanicien. S’il n’est pas en bon état de marche, il faut s’attendre à des prestations réduites en cas de sinistre. - Amortisseurs
Bien réglés, les amortisseurs peuvent prévenir des vols planés, atténuer les chocs sur les articulations et faciliter la conduite. - Hors-piste
Les terrains non entretenus sont dangereux, tout particulièrement près des talus ou des cours d’eau: en cas de doute, descendez du vélo et continuez à pied.
Ne partez pas sans…
- casque, gants et téléphone portable
Portez toujours un casque bien ajusté et des gants.
Ayez sur vous un téléphone mobile en cas d’urgence. Échangez vos coordonnées avec les autres participants et enregistrez les numéros d’urgence.
Entretien avec Daniel Schefer, Swiss Bike School
Trois questions à Daniel Schefer:
On apprend tout petit à faire du vélo – à quoi sert cette école?
C’est vrai qu’à l’école, on nous apprend à faire du vélo. Mais l’accent est mis sur les règles de la circulation. Dans nos cours, il s’agit plus précisément de la conduite tout-terrain, un sport exigeant et technique: les participants apprennent à bien répartir leur poids, à freiner correctement, à descendre un escalier sans danger, à réussir un freinage d’urgence sur gravillons ou encore à sauter des obstacles. Les cours sont progressifs et s’adressent à tous - les débutants qui viennent d’acheter leur vélo, mais aussi les habitués qui aiment apprendre de nouvelles techniques. Par ailleurs, nous offrons aussi des cours pour les femmes, qui mettent moins l’accent sur la performance et davantage sur les accessoires de mode! (rires)
«Licence to bike»: Faut-il une licence pour conduire un vélo?
À l’issue du cours, les participants reçoivent l’attestation «Licence to bike». Ce n’est pas une certification officielle, mais plutôt une preuve de capacité personnelle. Par ailleurs, la Swiss Bike School propose des formations pour devenir instructeur de vélo.
Un dernier conseil pour les vététistes?
Profitez du vélo pour découvrir toujours de nouvelles choses! Moi-même, je n’ai pas de parcours préféré, et pas de lieu de vacances préféré; j’essaie de sortir des sentiers battus à chaque fois, d’explorer de nouveaux paysages et de nouvelles cultures. L’hiver dernier, par exemple, j’ai passé trois mois en Nouvelle-Zélande. Mon conseil: Ne partez pas seul, surtout dans les montagnes ou dans les vallées sans réception téléphonique, comme vers les sommets de l’Engadine. Si vous devez rouler seul, alors emportez impérativement les outils adéquats. Connectez votre GPS avec votre téléphone mobile et activez la fonction alarme, afin que le GPS déclenche une alerte en cas d’accident. Mais une chose est certaine: à deux, c’est non seulement plus sûr, mais aussi plus amusant!