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      du monde, ils souhaitent «promou- voir» une aviation plus durable. «Nous souhaitons ouvrir les consciences aux technologies durables et promou-
voir les investissements volontaires dans celles-ci au travers de visites et de reportages sur les initiatives lo- cales. Ainsi, nous aspirons à accélérer la transition vers le zéro émissions de carbone dans l’aviation», soulignent-ils.
Des déchets transformés en biokérosène
À Dubaï, ils ont visité le parc solaire Mohammed bin Rashid Al Maktoum, lieu de production de carburant vert au moyen de l’énergie solaire, entre autres. «Quand on voit ce qu’on peut faire en mettant en place la bonne technolo- gie au bon endroit, on ne peut qu’être fasciné», rapportent Matthias Niede- rhäuser et Robin Wenger sur Instagram.
Quelques jours auparavant, les deux comparses ont attiré l’attention sur un projet de Goldair Handling, l’un des principaux fournisseurs de services d’assistance au sol en Europe du Sud- Est. La pandémie a durement touché de nombreuses entreprises du secteur de l’aviation, dont Goldair Handling. En Grèce, les collaborateurs ont mis à profit
une partie de leur temps libre supplé- mentaire pour participer à des opéra- tions de nettoyage des plages et des forêts en tant que bénévoles. Motiver et mettre en réseau, c’est tout l’objectif.
C’est d’ailleurs nécessaire. L’aviation n’est pas encore un secteur propre. Les carburants durables résultent principa- lement de déchets, de résidus de bois, d’huiles et de graisses usagées. L’hy- drogène en tant que carburant direct ou les moteurs électriques sont encore peu utilisés. L’objectif visé consiste à produire du carburant à partir d’eau et de CO2 extrait de l’environnement. Les deux procédures ne sont pas encore suffisamment au point pour être dé- ployées en masse. Et Matthias Nieder- häuser et Robin Wenger vont en faire l’expérience. Durant leur vol autour du monde, impossible de faire le plein de carburant durable à chaque escale, et ce n’est pas qu’une question de prix. «On en trouve simplement trop peu,
à trop peu d’endroits», regrettent-ils. Grâce à la plateforme virtuelle «Book and Claim» du partenaire du projet
Jet Aviation cependant, la quanti-
té de biokérosène qu’ils auraient dû remplir dans leur réservoir sera utili- sée pour faire le plein d’autres avions
avec du biocarburant. Ainsi, ils pour- ront réduire leurs émissions de CO2 de 80 pour cent au total. Le duo compen- seront les 20 pour cent restants par des projets de protection du climat.
Ils ont conscience que leur influence reste très limitée. «On ne va pas révo- lutionner le secteur de l’aviation dans son ensemble avec notre action», concèdent-ils. Ils ne veulent donc pas se laisser dissuader de leur objectif: «Chaque personne que nous inciterons à remettre en question ses propres actions par notre tour du monde repré- sentera une réussite pour nous, et nous ferons don de dix pour cent de chaque contribution à notre projet au profit de la promotion des technologies durables!»
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