Page 4 - kmu-magazin-no-2-2024-fr
P. 4
ÉDITORIAL
Chères entrepreneuses, chers entrepreneurs,
Pour s’assurer une réussite économique à long terme, il faut avant tout des collaborateurs compétents et impliqués. Malheureusement, trouver ces perles rares devient de plus en plus compliqué. La pénurie de main-d’œuvre et de personnel qualifié en Suisse s’intensifie, et aucune solution rapide au problème ne se profile.
De nombreuses entreprises ont depuis longtemps commencé à se démarquer auprès des jeunes actifs avec des condi- tions d’embauche attractives. Certaines misent sur l’immigration, là où d’autres cherchent à conserver les collaborateurs compétents au sein de l’entreprise au- delà de l’âge de la retraite.
Ces mesures sont importantes et judi- cieuses. Reste à savoir s’il serait pos- sible de faire encore davantage. J’ai
le plaisir de vous faire part aujourd’hui de quelques exemples de Zurich Suisse à ce sujet.
Ce qui me désole, c’est de voir la statis- tique de l’assurance invalidité (AI): alors que les entreprises manquent déjà de main-d’œuvre, de plus en plus de per- sonnes doivent renoncer malgré elles à la vie active. Dans un cas sur deux, c’est un trouble psychique qui les empêche d’exercer une activité professionnelle régulière. Les moins de 25 ans sont particulièrement concernés. Dans cette classe d’âge, les rentes AI nouvellement accordées ont augmenté de près de 30 pour cent en 2023. Fin 2023, un total de 251’000 personnes percevaient des prestations de l’AI, et la tendance est à la hausse. Nous ne pouvons pas assister à cette évolution sans rien faire.
C’est pourquoi désormais et pour les cinq prochaines années, Zurich Suisse soutient l’organisation «Heimetli mit
Herz» à Richterswil (ZH). Le «Heimetli» offre un lieu sûr pour retrouver la santé aux jeunes qui n’ont pas eu la possibi- lité d’intégrer la vie active en raison de problèmes de santé mentale.
Nous collaborons avec l’office AI du SVA Zurich depuis le printemps 2022 déjà. Chez Zurich Suisse, les chômeurs de longue durée bénéficient de nou- velles perspectives et peuvent espérer décrocher un poste fixe. Ils y par- viennent dans environ 80 pour cent des cas. Nous leur proposons des formations initiales et continues, comme nous le faisons avec tous nos collabo- rateurs. Nous contribuons également à la réintégration des victimes de lésions cérébrales au travers de notre soutien
à l’organisation FRAGILE Suisse. Cela concerne environ 26’000 personnes chaque année, qui sont victimes d’un AVC par exemple. Zurich Suisse compte elle-même certaines de ces victimes dans ses effectifs et nous sommes heu- reux de pouvoir continuer à les employer.
Les sportifs de haut niveau se heurtent parfois à des obstacles dans leur tran- sition professionnelle après leur carrière sportive. Depuis 2021, nous coopérons avec le réseau Athletes Network afin de leur donner une chance. La déter- mination des anciens sportifs de haut niveau est très appréciée chez Zurich Suisse.
Actuellement, plus de 100’000 postes de travail sont à pourvoir en Suisse. En parallèle, des centaines de milliers de personnes résidant dans le pays ne travaillent pas, alors qu’elles en ont les capacités et la volonté. En tant qu’em- ployeur de premier plan en Suisse, Zurich tient à ne pas les laisser en difficulté. Avec un soutien approprié, nombre d’entre elles ont de bonnes chances d’intégrer la vie active ou de se réinsérer. Nos expériences avec les collaborateurs qui sont venus à nous de façon peu conventionnelle sont toujours positives. Zurich Suisse trouve en eux des collè- gues motivés et fidèles. Le fait de ne pas laisser leurs compétences inexploitées profite à la société et à nous tous, sur les plans humain et financier.
Il n’y a pas de recette miracle contre
la pénurie de main-d’œuvre. Mais pour y remédier, il convient certainement de n’oublier personne.
Comme toujours, je vous souhaite beau- coup de réussite dans vos activités et de trouver de nombreux collaborateurs performants.
Juan Beer CEO Zurich Suisse
4